Elle n’aime pas le chocolat, mais elle en garde souvent en réserve dans ses tiroirs pour « ses ouailles », en cas de petit chagrin, gros souci, grande nouvelle ou simple pia-pia du jour. Son bureau tient à la fois de la caverne d’Ali Baba, de l’infirmerie, du bureau des réclamations et du divan psy. Mais pas seulement, heureusement pour elle…
Parfois, elle a quinze ans et demi à peine, et pestouille comme dans une cour de récré, balançant ses vannes avec sarbacane, jamais en mal d'une pirouette. Ses éclats de rire détonnent au milieu d’humeurs souvent ombrageuses, qui cultivent le sourire pincé et le geste calculé. Elle est aussi dans la malice, dans cette façon de piger qui est qui, au quart de tour. Elle aime les mots, les dévore, les savoure, en joue, en rit.
A la fois grande sœur volubile et mum’ aux petits soins, elle dépatouille les couacs administratifs, désembrouille les situations périlleuses (un exemple au hasard ? Comment annoncer au chef d’unité une grossesse en début de contrat ??), rassure, et console, écoute et se marre, protège et s’inquiète. Complice rieuse, elle se mue parfois en gentille gendarmette qui rappelle son petit monde à l’ordre. Si on la bouscule, si on lui manque de respect, elle peut vous battre froid pendant un bon moment.
Les anniversaires, les pots de départ, les cadeaux pour les babies de l’unité, les restos, les jolis liens entre nous tous, c’est à elle qu’on les doit.
Et puis, en plus de ces multiples casquettes qui occuperaient facilement trois plein temps, elle trouve encore le temps de bosser, le sourire de la crémière en prime. Big Boss ne s’y est pas trompé et l’emmène avec lui à EPSOLAND. C’est son dernier jour avec nous aujourd’hui. Bonne chance Mimi…
La photo : elle date de juillet 2005, à la veille de ses vacances : je venais à l’instant de lui annoncer que l’unité avait engagé du deux-en-une et que la Boulette (qui ne s’appelait pas encore Cro-mignonne) débarquerait en janvier. D’où son air ravi-consterné...
... et merci, petite soeur (oui, je sais, là j'usurpe une place qui n'est pas la mienne - tu en as déjà deux géniales, mais tant pis !), pour tout et pour le reste,
Je t'embrasse vraiment "crès crès beaucoup". A bientôt ? ... je cite "ce n'est pas un souhait mais une évidence" ...
Mimi
Rédigé par : Mimi | 16 septembre 2007 à 19:29