Rédacteur en chef : responsable de la rédaction, pour le meilleur et pour le pire... Voilà, j'ai eu le meilleur, et c'est fini. Aujourd'hui, dernier journal avec Denis, qui part à la retraite à la fin de l'été. Gros bourdon...
Ca fait plus de quatre ans que je travaille avec lui, et celui qui a eu l'idée de nous réunir a eu du flair : dès le premier jour, le duo belgo-irlandais a trouvé ses marques, et au fil du temps s'est instaurée une complémentarité parfaite. Il m'a donné les clés pour comprendre ce journal pas comme les autres, mi-Pravda, mi-journal de Mickey, il m'a fait confiance et surtout, surtout, on n'a jamais cessé de s'amuser en préparant le journal. Il fallait nous voir le mercredi midi rallonger les titres ou le chapeau, rédiger les légendes et surtout couper, couper, couper les lignes qui ne rentrent pas : deux gamins qui cherchent la solution du puzzle et qui ne dissimulent pas leur plaisir quand elle s'impose à coups de ciseaux virtuels !
Je sais que je regretterai longtemps son français birkinien ("je te mis le copie sur le table"), son sens de la démesure (à croire qu'il venait de Marseille, pas de Dublin), son comique de répétition, ses prises des bec avec Christiane (qui s'occupait de la mise en page avant Kate et Double J, et avec laquelle il formait un couple à la Taylor-Burton), ses retards légendaires, sa mauvaise foi crasse, son entêtement, ... Mais je suppose que c'est le propre des gens exceptionnels, on aime même leurs défauts, ces petits îlots perdus dans un océan de gentillesse, d'attention(s), d'humour, de discrétion, de disponibilité.
Avec un tel maître de ballet, la mise en musique du journal ressemblait (à peu de choses près ;o) à ce petit montage...
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