Alors, c'était les vacances parfaites? Oui, à un détail près : les chauffards grecs... moi qui dévore du papier jour et nuit, qui suis incapable de m'endormir sans lire quelques lignes, même malade, même morte de fatigue, je n'avais emporté que trois malheureux petits livres, et deux minuscules magazines... Encore heureux qu'Isa m'avait refilé deux de ces trois bouquins, juste avant le départ... Et pas question de me ravitailler en local – même pour des romans de gare qui ne valent pas le poids du papier sur lesquels ils sont imprimés, j'ai pas le niveau en grec (ou en russe, les deux seules offres du coin.... ) – Autant dire qu'au bout de trois semaines, je connaissais le Biba sur le bout de doigts, j'aurais pu écrire tout le Cosmo moi-même et, à force de relire des petits bouts par ci, par là, j'ai allègrement mélangé les histoires d'Irina qui passe un été sans les hommes pour une certaine idée du bonheur...